Katy Perry dans l'espace, en profite pour annoncer ses nouveaux titres...

Un équipage 100 % féminin, une première. Derrière cette image de progrès, le vol a pourtant suscité de vives critiques. Pourquoi ? Parce que ce n’était pas une mission scientifique, mais une opération touristique à plusieurs millions et au lourd bilan carbone.
Un voyage express de 11 minutes, filmé sous toutes les coutures
Ce vol suborbital, lancé par Blue Origin, la société de Jeff Bezos (patron d’Amazon), a duré à peine 11 minutes. Lauren Sanchez, compagne de Bezos, était aux commandes de ce casting. Elle a choisi de s’entourer uniquement de femmes, parmi lesquelles des célébrités comme Katy Perry mais également Kerianne Flynn, productrice de film, d'Amanda Nguyen, chercheuse en biospationautique devenue fondatrice d'une ONG engagée dans le combat contre les violences sexuelles, d'Aisha Bowe, une ancienne scientifique de la Nasa, et de l'animatrice de télévision Gayle King.. Les images de leur vol en apesanteur ont fait le tour du monde, avec des moments très scénarisés : à l’atterrissage, Katy Perry embrasse le sol, façon grand show.
Un vol "féministe" ? Pas vraiment
Lauren Sanchez affirme vouloir inspirer les jeunes filles à s’intéresser aux sciences. Mais en réalité, il ne s’agissait pas d’un vol technique ni d’une mission de recherche, contrairement à ce que fait habituellement la NASA. Amanda Nguyen et Aisha Bowe, deux femmes engagées dans les sciences, n’ont pas mené d’expérience à bord. Leur présence était surtout symbolique (et marketing).
Un ticket à plusieurs millions… et une empreinte carbone explosive
Ce genre de voyage spatial est réservé à une ultra-élite : chaque place vaut des millions. Mais surtout, l’impact écologique est immense. Selon une étude relayée par Rappler, un vol de 11 minutes génère plus de CO₂ par passager qu’un humain moyen en huit ans. Des scientifiques alertent sur les effets des suies de fusées dans la stratosphère, qui accélèrent le réchauffement climatique.
Des paillettes dans l’espace, mais pour quoi faire ?
Sur les réseaux, les critiques fusent. Tenues moulantes, brushing impeccable, pas de mission scientifique... Beaucoup s’interrogent : est-ce le bon modèle pour inciter les filles à faire des études en Sciences ? Même le geste de Katy Perry, qui a brandi en apesanteur une affiche annonçant ses prochaines chansons, a été perçu comme un moment de promo ratée — les lettres étaient illisibles.
Au final, ce vol ressemble plus à une opération de communication bien ficelée pour Blue Origin qu’à un vrai jalon dans l’histoire spatiale. L’entreprise cherche à rivaliser avec SpaceX d’Elon Musk sur le marché du tourisme spatial. Cette course entre milliardaires suscite bien des questions !